Hiroshima a été bombardé le 6 août 1945 à 8h15 par un bombardier B-29 transportant une bombe atomique à l’uranium 235 d’une puissance de 12 kilotonnes.
L’actuelle ville d’Hiroshima n’a plus grand-chose à voir avec l’ancienne. Mais pour l’avoir visité, je peux dire une chose, c’est qu’elle garde en elle la marque profonde de son histoire tragique, et que l’on n’en ressort pas indemne.
L’actuelle ville d’Hiroshima n’a plus grand-chose à voir avec l’ancienne. Mais pour l’avoir visité, je peux dire une chose, c’est qu’elle garde en elle la marque profonde de son histoire tragique, et que l’on n’en ressort pas indemne.
Nous avons successivement vu le dôme de la bombe A (le seul bâtiment ayant subi la bombe atomique préservé, dont il reste quelques murs déchiquetés et la structure de métal d’un dôme qui se trouvait au milieu), le memorial park (un parc avec un monument à la mémoire des victimes), et enfin le memorial museum.
Le dôme est extrêmement impressionnant et je dois dire que comme mise en bouche, c’est assez dur. Il témoigne de la violence du choc et de l’horreur de l’évènement. Il se trouvait à 600 m du point 0, le point d’explosion, endroit où le vent et la chaleur engendrés par la bombe atteignaient respectivement 4000 km/h et quelques millions de degrés. Les gens à l’intérieur ont été tués sur le coup.
Le parc est surtout là pour les habitants et les contemporains de l’époque, qui peuvent venir se recueillir devant le monument et dans lequel se déroule une cérémonie le 6 août de chaque année. On peut néanmoins y voir un autre monument, la statue d’une petite fille atteinte d’une leucémie 10 ans après l’explosion, qui croyait qu’en faisant 1000 grues de papier elle pourrait guérir. Les grues faites par les visiteurs en sa mémoire se comptent par dizaines de milliers, et des dessins d’oiseaux ont été réalisés avec quelques centaines d’entre elles.
Le monument à la mémoire des victimes
Le musée est le plus dur à visiter. L’entrée ne coûte que 40 yen (25 centimes d’euros), une somme plus symbolique qu’autre chose. Le début est soft question émotion. On y explique d’abord la composition, le point d’explosion, et le champ d’impact de la bombe atomique. La bombe A lancée par les américains au-dessus de la ville contenait 50 kilos d’uranium. Seule un kilo d’uranium a fissionné. Lancée à 600 m du sol d’Hiroshima, ces kilo ont suffi à raser un rayon de 2 km autour du point d’explosion. 2 maquettes montrent la ville avant l’impact (une jolie bourgade pleine de maisonnettes) et la ville après l’impact (un paysage de mort, dans lequel ne subsistent que quelques arbres calcinés et 3 ou 4 bâtiments dont les fenêtres ont explosées et le toit a été arraché).
Cette partie du musée présente également des documents déclassés, pour la plupart des communications entre Einstein et le président des E-U, ou entre les chercheurs du plan Manhattan de recherche sur la bombe A et le président. On y comprend que l’unique raison qui ait poussée les américains à lancer la bombe était le besoin de tester une arme nouvelle découverte quelques années auparavant par Einstein. 20 villes avaient été sélectionnées au départ, et Hiroshima a été retenue pour certaines de ses caractéristiques, comme le fait qu’elle ne soit pas un centre de pouvoir, et qu’elle ne soit ni trop grande, ni trop petite, ni trop détruite pour empêcher de bien voir les effets de la bombe. Le bombardier B-29 qui a attaqué le 6 août comprenait 12 personnes, dont 4 scientifiques présents pour mesurer les effets de la bombe. Il était accompagné de 2 autres B-29 contenant du matériel scientifique de mesure.
Jusque là donc, des informations choquantes mais rien de trop dur émotionnellement.
La 2ème partie du musée est carrément plus trash. Elle présente les vêtements des victimes, pour la plupart déchiquetés et couverts de sang. Elle contient également des lambeaux de peau et des touffes de cheveux des victimes (l’explosion engendre par la chaleur qu’elle dégage des brûlures telles que la peau se décolle et tombe en lambeaux, principalement sur les mains et les bras), j’ai particulièrement aimé la peau du bout d’un doigt tombée presque intacte, avec l’ongle dessus. On peut aussi y voir un bout des marches d’une banque conservée, sur lesquelles seule « l’ombre » d’une personne pulvérisée par la bombe reste visible (en réalité, le corps de la personne, qui se trouvait face à la déflagration, a protégé la partie des marches derrière lui, qui n’a donc pas blanchi comme le reste). Il y’avait également une reconstitution d’une scène de l’après bombe atomique, avec 2 personnes complètement brûlées avec la peau des bras pendante, marchant comme des zombies dans les décombres. Ca ne sert à rien d’en décrire plus, et c’est déjà un bon aperçu de ce qu'a pu être que de visiter ce musée.
Je suis sorti de là la mine déconfite. Mais ce musée m’a fait comprendre des choses. Il m’a fait réaliser l’ampleur de l’acte. Une expérience que je n’oublierai probablement jamais.
Le bombardement de Hiroshima a fait, à court ou à long termes, 350 000 morts.
La 2ème partie du musée est carrément plus trash. Elle présente les vêtements des victimes, pour la plupart déchiquetés et couverts de sang. Elle contient également des lambeaux de peau et des touffes de cheveux des victimes (l’explosion engendre par la chaleur qu’elle dégage des brûlures telles que la peau se décolle et tombe en lambeaux, principalement sur les mains et les bras), j’ai particulièrement aimé la peau du bout d’un doigt tombée presque intacte, avec l’ongle dessus. On peut aussi y voir un bout des marches d’une banque conservée, sur lesquelles seule « l’ombre » d’une personne pulvérisée par la bombe reste visible (en réalité, le corps de la personne, qui se trouvait face à la déflagration, a protégé la partie des marches derrière lui, qui n’a donc pas blanchi comme le reste). Il y’avait également une reconstitution d’une scène de l’après bombe atomique, avec 2 personnes complètement brûlées avec la peau des bras pendante, marchant comme des zombies dans les décombres. Ca ne sert à rien d’en décrire plus, et c’est déjà un bon aperçu de ce qu'a pu être que de visiter ce musée.
Je suis sorti de là la mine déconfite. Mais ce musée m’a fait comprendre des choses. Il m’a fait réaliser l’ampleur de l’acte. Une expérience que je n’oublierai probablement jamais.
Le bombardement de Hiroshima a fait, à court ou à long termes, 350 000 morts.
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